
Les 26 et 27 juillet derniers, un groupe de 30 leaders européens issus du monde des affaires, du milieu universitaire, de la société civile et de la sphère politique se sont réunis pour un atelier de travail d’une intensité rare à la Maison Jean Monnet, à Houjarray. À l’initiative de Sandrine Dixson-Declève, Marcello Palazzi, Otti Vogt et Jean-Marc Lieberherr, cet événement s’est déroulé dans un lieu hautement symbolique : la maison où Jean Monnet a vécu et travaillé pendant des décennies, et où fut rédigée la Déclaration Schuman, acte fondateur de l’Union européenne.
Tout au long du week-end, les participants se sont penchés sur une question centrale : comment revitaliser le projet européen à travers des actions collectives et concrètes ?
Guidés par la vision inébranlable de Monnet, celle d’une Europe unie, pacifique et souveraine dans un monde interdépendant, les échanges ont été nourris par sa philosophie de l’action. Une phrase en particulier a résonné dans les débats :
« Tout devient possible dès qu’on se concentre sur un point précis qui entraîne tout le reste. »
Quel serait aujourd’hui ce « point précis » ? Quel pourrait être l’équivalent du charbon et de l’acier des années 1950, ou du marché unique des années 1990 ?
Au-delà des grands principes, l’enjeu est aussi de savoir comment parler de cette nouvelle ambition européenne de manière à toucher les jeunes générations et à leur transmettre une vision concrète, mobilisatrice et ancrée dans l’action.
Dans ce lieu chargé d’histoire, la Maison Jean Monnet n’a pas été qu’un simple décor : elle a offert un ancrage émotionnel et une clarté de mission. Les participants sont repartis portés par une énergie renouvelée, des idées pleines la tête, et une détermination commune à faire avancer l’Europe.
Ce n’est qu’un début. L’élan est là, la communauté grandit. L’Europe a le potentiel — et sans doute aussi le devoir — de reprendre le leadership. À nous de jouer.