Citations de Jean Monnet

Découvrez la vision de Jean Monnet, l’un des architectes de la construction européenne, à travers cet article qui regroupe ses citations les plus marquantes.

Si Jean Monnet préférait l’action aux écrits, il attachait une attention particulière à la précision de ses idées. Ces citations, extraites des Mémoires de Jean Monnet et de différentes allocutions, véhiculent de façon puissante ses idées et sa méthode d’action.

I – L’action et le changement

Savoir saisir les crises comme autant d’opportunités d’action et de changement

« Tout est possible dans les moments exceptionnels, à condition que l’on soit prêt, que l’on ait un projet clair à l’instant où tout est confus. »

« La précipitation est favorable à ceux qui savent où ils vont. »

« La vie est généreuse en occasions d’agir, mais il faut s’y être préparé longtemps par la réflexion pour les reconnaitre et les utiliser lorsqu’elles surviennent. »

« Les hommes n’acceptent le changement que dans la nécessité et ils ne voient la nécessité que dans la crise. »

« Les hommes ne prennent de grandes décisions que lorsque la crise est à leur porte. »

« Quand les hommes se trouvent dans une situation nouvelle, ils s’adaptent et changent.  Mais aussi longtemps qu’ils espèrent que les choses pourront rester en l’état ou faire l’objet de compromis, ils n’écoutent pas volontiers les idées neuves. »

« Seuls ceux qui ne veulent pas avancer parlent d’occasions manquées.  Je ne m’intéresse qu’aux occasions qui sont devant nous et qu’il nous appartient de saisir l’instant venu. »


Un esprit indépendant et imaginatif, parfois transgressif, toujours concentré sur l’efficacité de l’action

« Il ne m’était pas naturel de respecter, pour elle-même, l’autorité établie.  C’est son utilité qui la légitimait à mes yeux. »

« Appartenir à un parti, l’expression déjà me heurte. Adhérer, puis suivre la ligne, agir sans être tout à fait convaincu, ou avant de l’être, j’en eusse été incapable. »

« Aucun ne trouva jamais tout à fait naturelle ma méthode de travail qui transgresse les hiérarchies et bouscule les routines lorsqu’il le faut.  Or, il le faut dans les circonstances de crise où la nécessité nous presse d’intervenir. »

Lorsque je partis pour mon voyage lointain, à dix-huit ans, mon père me dit : « N’emporte pas de livres. Personne ne peut réfléchir pour toi. Regarde par la fenêtre, parle aux gens. Prête attention à celui qui est à côté de toi. »

« Réussissons ce que nous faisons, et ne nous déterminons pas suivant l’opinion que les autres ont de nous ou de ce qu’ils voudraient nous voir faire. »


La nécessité comme ressort ultime de l’action et du changement

« L’évidence et la nécessité, quand elles se rencontrent, ne devraient plus laisser d’hésitation ni de répit. »

« Je ne m’interroge pas sur la nécessité de faire ceci ou cela – c’est la nécessité qui me conduit à faire quelque chose qui n’est plus un choix dés l’instant où je le vois clairement. »

« Considérer ce qui est nécessaire avant de se demander ce qui est possible. »
 
« Lorsqu’une idée correspond à la nécessité de l’époque, elle cesse d’appartenir aux hommes qui l’ont inventée et elle est plus forte que ceux qui en ont la charge. »

« Nous n’avons que le choix entre les changements dans lesquels nous serons entraînés et ceux que nous aurons su vouloir et accomplir. »

« L’occasion d’agir ne m’a jamais manqué dans la vie. L’essentiel est d’y être préparé. Il me faut pour cela une conviction, formée par une longue réflexion. Quand le moment vient, tout est simple, parce que la nécessité ne laisse plus place à l’hésitation. » 


Concentration, détermination et persévérance, conditions essentielles du changement

« Je n’aime pas, ou je dirai plus simplement que je ne peux pas me consacrer à deux problèmes à la fois. »

« Ce que j’ai entrepris à chaque phase importante de ma vie procédait d’un choix et d’un seul, et cette limitation à un seul objet m’a préservé des tentations de la diversité comme du goût du pouvoir aux mille facettes. »

« Tout devient possible si l’on sait se concentrer sur un point précis qui entraîne le reste. »

« Rien de ce qu’on doit faire pour atteindre l’objectif qu’on s’est fixé n’est secondaire. »

« Il n’y a pas de limites, sinon celles de la résistance physique, à l’attention que l’on doit porter à ce qu’on fait si l’on veut réellement aboutir. »

« Ceux qui ne veulent rien entreprendre parce qu’ils ne sont pas assurés que les choses iront comme ils l’ont arrêté se condamnent à l’immobilité. »

« Quand on entreprend une action, il ne faut pas se demander si elle va réussir. »

« Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé. »

« Renoncer à une entreprise parce qu’elle rencontre trop d’obstacles est souvent une grave erreur : ces obstacles sont au contraire les aspérités auxquelles peut s’attacher l’action. »

« Quand on est résolu dans l’action et qu’on ne cherche que l’action, pas le prestige, on ne reste pas longtemps démuni. »


Se convaincre soi-même avant de convaincre les autres – la puissance des idées (apparemment) simples répétées inlassablement

« Au terme de ma réflexion, j’étais assez convaincu moi-même pour être assuré de convaincre. »

« Je ne connais d’autre règle que d’être convaincu et de convaincre. »

« Je ne crains pas de me répéter lorsque je suis arrivé à une conviction que je veux transmettre – de répéter les mêmes idées avec les mêmes mots et des idées en petit nombre, simples en apparence. »

« C’est parce qu’elles sont souvent gênantes qu’on dédaigne les idées simples. »


Avoir la patience d’attendre et de reconnaitre le bon moment pour transformer réflexion en action

« Très tôt, j’ai eu l’instinct, qui m’est devenu une règle de conduite, que la réflexion ne peut être séparée de l’action. »

« Il n’y a pas d’idées prématurées, il y a des moments opportuns qu’il faut savoir attendre. »

« Cognac a toujours été un point de référence de mes réflexions qui mûrissent lentement comme la pensée des gens de Charente respectueux des œuvres de la durée. »

« Je sais attendre longtemps les circonstances. A Cognac, on sait attendre. C’est la seule manière de faire un bon produit. »

« C’est lorsqu’on est certain de l’aboutissement que l’on peut être patient. »

« A la densité des résistances se mesure le progrès des changements. »

« La force des idées simples exprimées tout uniment et répétées de la même façon invariable. Cela désarme au moins la méfiance, qui est la source principale des malentendus. »


L’exercice du pouvoir par le pouvoir d’influence

« Les hommes d’État ont le souci de bien faire, et surtout d’être tirés d’embarras, mais ils n’ont pas toujours le goût ni le loisir de l’imagination. Ils sont ouverts aux initiatives créatrices et celui qui sait les leur présenter a de bonnes chances d’être écouté. »

« S’il faut beaucoup de temps pour arriver au pouvoir, il en faut peu pour expliquer à ceux qui y sont le moyen de sortir des difficultés présentes. »

« J’avais mieux à faire que de chercher à exercer moi-même le pouvoir : mon rôle n’était-il pas depuis longtemps déjà d’influencer ceux qui le détiennent et de veiller à ce qu’ils s’en servissent au moment utile ? »

« Je n’ai aucun goût pour l’ombre mais si c’est au prix de l’effacement que je puis mieux faire aboutir les choses, alors je choisis l’ombre. »
« Ces hommes au pouvoir auxquels je m’adresse sont heureux qu’on les sorte de l’embarras – et qu’on leur laisse le bénéfice de la solution. »

« Ces hauts fonctionnaires qui dominent l’administration ont toutes les qualités, sauf l’esprit d’entreprise. Pour transformer la France, il faudrait d’abord transformer les grands corps de l’État et peut-être les écoles où on les fabrique. »

« Si la concurrence était vive aux abords du pouvoir, elle était pratiquement nulle dans le domaine où je voulais agir, celui de la préparation de l’avenir qui, par définition, n’est pas éclairé par les feux de l’actualité. »

« Un personnage plein de sagesse avait coutume de dire : « Il y a deux catégories d’hommes : ceux qui veulent être quelqu’un et ceux qui veulent faire quelque chose.  J’ai maintes fois vérifié la justesse de cette observation. »


II- Union et Action collective

Une vision : Unir les hommes – leur faire réaliser leur intérêt commun et les faire agir ensemble

« J’ai toujours suivi la même ligne continue dans des circonstances, sous des latitudes différentes, mais avec une seule préoccupation : unir les hommes, régler les problèmes qui les divisent, les amener à voir leur intérêt commun. »

« J’ai toujours été poussé vers l’union, vers l’action collective. »

« Chaque fois que j’ai pu aider à rassembler les hommes, je l’ai fait.  Je l’ai fait dans un mouvement qui m’est naturel, sans calcul politique, sans ambition personnelle. »

« Mon objectif était l’action commune. Je souhaitais en montrer la voie et les moyens aux hommes jeunes qui cherchent à rendre leur vie utile aux autres. »

« Nous sommes là pour accomplir une œuvre commune, non pour négocier des avantages, mais pour rechercher notre avantage dans l’avantage commun. »

« Des transformations psychologiques considérables, que certains cherchent à travers des révolutions violentes, peuvent intervenir très pacifiquement si l’on oriente l’esprit des hommes vers le point où leurs intérêts convergent. Ce point existe toujours, il faut se fatiguer à le trouver. »

« Quand vous réunissez des hommes d’origines diverses, que vous les mettez en face du même problème et les chargez de le résoudre, ce ne sont plus les mêmes hommes. Dès lors qu’ils ne sont plus là pour défendre des intérêts, ils prennent sans effort la même vue. »

« Je me suis toujours concentré sur une même chose : faire travailler les hommes ensemble, leur montrer qu’au-delà de leurs divergences ou par-dessus les frontières ils ont un intérêt commun. »

« L’égoïsme de l’homme et des nations trouve le plus souvent sa cause dans les connaissances imparfaites du problème qui se pose, chacun étant enclin à ne voir que l’aspect de son intérêt immédiat. »

« C’est l’intérêt commun qui crée la solidarité. Il permet des solutions nouvelles qui n’étaient pas possibles dans les formes nationales. »


Confiance et égalité sont essentielles à l’action commune des Etats et des hommes

« La confiance s’établit naturellement entre les hommes qui ont pris une vue commune du problème à résoudre.  Lorsque le problème devient le même pour tous, et que tous ont le même intérêt à sa solution, les différences, les soupçons s’effacent, et alors souvent l’amitié s’installe. »

« Du jour où je me suis occupé d’affaires publiques, j’ai compris que l’égalité était absolument essentielle dans les rapports entre les peuples comme entre les hommes. »

« La paix ne peut être fondée que sur l’égalité. »

« Convaincre les hommes de parler entre eux, c’est le plus qu’on puisse faire pour la paix. Mais il faut l’esprit d’égalité préside aux conversations et qu’aucun ne vienne à la table avec la volonté d’emporter un avantage sur l’autre. »

« Quand on est le plus fort, il faut être généreux, et on ne garde sa supériorité que si l’on ne cherche pas à l’imposer. »

« Créer la confiance est plus simple qu’on ne le croit – c’est précisément par la simplicité qu’on y parvient. »

« Se comprendre mutuellement est difficile mais on a déjà beaucoup fait lorsqu’on a éliminé le soupçon. »

« Nous disposions de notre capacité de conviction, mais surtout d’une règle dont la puissance est méconnue : la sincérité. »

« S’il n’est pas toujours utile de dire tout à tous, il est indispensable de dire à tous la même chose.  La confiance est à ce prix, et je n’ai jamais rien tenté d’obtenir sans la confiance. »

« Le secret de la confiance : mettre ses actes en conformité avec ses paroles afin qu’il n’y ait jamais de différence entre ce que l’on dit et ce que l’on fait. »


III- L’Europe, vision et méthode

L’homme au centre du projet européen

« Nous ne coalisons pas des Etats, nous unissons des hommes. »

« La meilleure contribution que l’on puisse apporter à la civilisation est d’épanouir les hommes au sein de communautés librement édifiées. »

« C’est le développement de l’homme qui est l’objet essentiel de tous nos efforts, et non pas l’affirmation d’une patrie, grande ou petite. »

« Il faut changer le cours des évènements.  Pour cela, il faut changer l’esprit des hommes.  Des paroles n’y suffisent pas. »

« Là où manque l’imagination les peuples périssent. »


Les fusions de souveraineté comme méthode d’intégration de l’Europe

« Si l’on abordait le problème de la souveraineté sans esprit de revanche ni de domination, si au contraire vainqueurs et vaincus tombaient d’accord pour l’exercer en commun sur une part de leur richesse conjointe, quel lien solide serait alors créé entre eux, quelle voie serait largement ouverte à de nouvelles fusions, et quel exemple serait offert aux autres peuples européens ! »

« Créer progressivement entre les hommes d’Europe le plus vaste intérêt commun géré par des institutions communes, démocratiques auxquelles est déléguée la souveraineté nécessaire.  Telle est la dynamique qui n’a cessé de fonctionner. »

« Il faudra longtemps encore montrer que la souveraineté dépérit quand on la fige dans les formes du passé.  Pour qu’elle vive, il est nécessaire de la transférer, à mesure que les cadres de l’action s’épanouissent, dans un espace plus grand où elle se fusionne avec d’autres appelées à la même évolution.  Aucune ne se perd dans ce transfert, toutes se retrouvent au contraire renforcées. »

« Comme toujours, ce sont les réalités qui auront le dernier mot.  Ce dernier mot est en train d’être écrit, je crois, et il ressemble fort au tout premier, celui de 1950.  Il se lit ainsi : délégation de souveraineté et exercice en commun de cette souveraineté déléguée. »

« La résistance est proportionnelle à l’ampleur du changement, et lorsqu’il s’agit de changer la forme traditionnelle de l’autorité, qui a toujours été nationale, elle est plus forte que jamais. »

« Il y a une méthode pour construire l’Europe – il n’y en a pas deux dans un temps donné. Nous ne sommes pas sortis du temps de la délégation de souveraineté à des institutions commune, seul moyen d’assurer l’indépendance et le progrès de nos peuples, et la paix de cette partie du monde. »

« Ce qu’il faut chercher, c’est une fusion des intérêts des peuples européens et non seulement le maintien de l’équilibre de ces intérêts. »


La construction européenne répond à une nécessité

« Les nations souveraines ne sont plus le cadre où peuvent se résoudre les problèmes du présent. Et la communauté elle-même n’est qu’une étape vers les formes d’organisation du monde de demain. »

« Nos pays sont devenus trop petits pour le monde actuel, à l’échelle des moyens techniques modernes, à la mesure de l’Amérique et de la Russie d’aujourd’hui, de la Chine et de l’Inde demain. »

« Si les pays d’Europe ne pèsent pas plus de poids dans l’économie mondiale, c’est à leurs divisions qu’ils le doivent. »

« Il n’y a plus de place pour l’action séparée de nos vieilles nations souveraines. »

« La coopération sur un pied d’égalité des Etats-Unis avec l’Europe divisée et morcelée est impossible. »

« Dans une Europe divisée en petites nations, les énergies européennes n’ont pas trouvé les débouchés qui leur étaient nécessaires. »

« En dehors du cheminement difficile et peut-être lent, mais inéluctable et sûr, de l’unification européenne, il n’y a pour nos pays séparés qu’aventure et maintien de l’esprit de supériorité et de domination qui a failli hier entraîner l’Europe à sa perte et pourrait maintenant y entraîner le monde. »

« La contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques. »

« L’Europe n’aura de conscience et de force que dans l’unité. »

« Les Européens ne peuvent réaliser toutes les possibilités que la nature et l’histoire ont mises en eux que s’ils vivent au rythme de leur temps. »


La construction d’une Europe unie est une tâche longue, ardue mais indispensable et réalisable

« J’ai toujours pensé que l’Europe se ferait dans les crises, et quelle serait la somme des solutions qu’on apporterait à ces crises. »

« Les difficultés auxquelles les Européens se heurtent encore chaque jour dans leurs rapports entre eux ne doivent pas nous tromper : ce sont maintenant des difficultés internes comme celles que nous réglons normalement à l’intérieur de nos pays. »

« La construction européenne, comme toutes les révolutions pacifiques, a besoin de temps – le temps de convaincre, le temps d’adapter les esprits et d’ajuster les choses à de grandes transformations. »

« Les obstacles à la construction de l’Europe seront de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l’on s’approchera du but parce que, dans la construction de l’Europe comme dans toute autre grande entreprise, les hommes poussent devant eux les difficultés les plus graves, laissant à leurs successeurs le soin de les résoudre. »

« L’unité des peuples européens est le grand espoir et la grande chance de notre époque.  Si nous y travaillons sans retard et sans relâche, elle est la réalité de demain. »

« Je crois que la naissance de l’Europe apparaîtra, avec le recul, comme une aventure fulgurante. »

« Les racines de la communauté sont fortes, maintenant, et elles vont loin dans le sol d’Europe. »

« À mesure que les Européens se rendent compte que les questions économiques affectant leur vie quotidienne ne se posent plus dans le cadre national devenu trop étroit, mais sont traitées dans le cadre de l’Europe, la vue qu’ils prennent du développement de leur pays et de l’Europe change. »

« À mesure que la Communauté européenne se consolidera et parlera d’une même voix lors des grandes affaires du monde, elle apportera une contribution essentielle (1965). »

« En réalisant leur unité, en rendant à l’Europe sa vigueur, en créant des conditions nouvelles et durables, les Européens contribuent à la paix. »

« Notre Communauté n’est pas fermée, elle est au contraire ouverte. L’objet final est d’éliminer les barrières entre les peuples d’Europe; il est de réunir ces peuples en une même communauté. »

« L’unification de l’Europe a, pour la civilisation, une portée qui dépasse même la sécurité et la paix.  L’Europe est à l’origine des progrès dont nous bénéficions tous et les Européens sont aujourd’hui capables d’apporter au développement de la civilisation, par leur esprit créateur, une contribution aussi grande que dans le passé. C’est en unifiant l’Europe que nous y parviendrons. »

« Le monde court les mêmes dangers d’autodestruction par division que les nations européennes l’ont fait sur une échelle plus réduite. »

« L’avenir appartenait à une jeunesse neuve dont nous ne connaissions plus les rêves. Tout ce que nous pouvions faire était de lui transmettre le cadre solide d’une Europe organisée démocratiquement. »


L’importance des institutions dans l’unification de l’Europe

« L’union de l’Europe ne peut pas se fonder seulement sur la bonne volonté.  Des règles sont nécessaires. La vie des institutions est plus longue que celle des hommes, et les institutions peuvent ainsi, si elles sont bien construites, accumuler et transmettre la sagesse des générations successives.

« La méthode d’action communautaire, après une période de tâtonnement, est devenue un dialogue permanent entre un organisme européen responsable de proposer des solutions aux problèmes communs et les gouvernements nationaux qui expriment les points de vue nationaux. »

« L’affaiblissement des pays du continent ne tient pas seulement à leurs divisions, mais à la facilité avec laquelle ils remettent en cause le fonctionnement de leurs institutions. »

« La caractéristique de la méthode que nous suivons en Europe, c’est de mettre en commun les ressources de nos pays, c’est d’avoir établi des institutions communes auxquelles ont été consentis par les parlements nationaux des transferts de souveraineté et accordés des pouvoirs de décision; c’est d’agir suivant des règles communes s’appliquant à tous sans discrimination. »

Propos de Jean Monnet sur l’Action, l’Union et l’Europe

Propos de Jean Monnet, Citations, Méthode

« Le problème était lucidement posé mais la méthode pour le résoudre manquait. Or, celui qui n’apportait pas la méthode ne faisait pas avancer le problème ».

Ainsi s’exprimait Jean Monnet dans ses Mémoires à propos de la nécessité, identifiée dés début 1950, de changer profondément la nature des relations entre la France et l’Allemagne.

Alors que le rapport Draghi pose de façon brûlante la question du sens et de la méthode pour transformer l’Europe, l’Institut Jean Monnet publie un recueil de 117 réflexions issues des Mémoires de Jean Monnet, de ses discours et de ses notes personnelles.

Les leçons d’une vie d’action au service de la paix, de l’union et de l’Europe. Les éléments d’une méthode redoutablement efficace qui a changé le cours de l’Histoire et doit nous inspirer aujourd’hui.

Un grand merci à la Commission Européenne, Pia Ahrenkilde Hansen, et Stefaan Hermans pour leur soutien à cette publication.

Pour ceux qui désirent en savoir plus, nous avons d’autres articles dédiés à Jean Monnet :